L'été, on se libère.

Mais il y a en a qui font ça toute l'année. Prenons exemple. Ça servira pour la rentrée.

À commencer par Julia Kerninon.

Elle a un don certain pour croquer des héroïnes qui n'hésitent pas une seconde quand il s'agit de séduire l'homme qui leur plaît, même s'il s'appelle Attila Kiss (pas facile à porter mais visiblement, ce n'est pas rédhibitoire pour une femme décidée), qui peuvent passer leur vie à rester fidèleà un engagement amoureux pris à 12 ans ou qui courent toute une vie, libres et irrattrapables. On ne pourra pas dire que les femmes manquent de caractère...

 Pour continuer, retournons en arrière (même si la proposition semble un peu paradoxale).

Comment parler de parcours de femmes libres sans évoquer L'Art de la Joie de Goliarda Sapienza disparue en 1996 ? C'est simple, on ne peut pas. C'est LE roman féministe et libertaire à lire de toute urgence. Et, parole de bibliothécaire, vous n'avez jamais rien lu d'équivalent.

Pour connaître un peu mieux l'autrice, il peut être judicieux d'écouter les deux émissions qui lui ont été consacrées sur France culture. Et puis ça détendra les yeux.

Pour reprendre l’activité oculaire, rien de tel qu'un bon film. Et ça tombe bien, j'en ai un à vous proposer, toujours dans la même lignée, mais sur un autre registre. Ici, la femme n'en est pas encore une. Mais ça ne va pas tarder et, le corps changeant, il y a fort à parier qu'il ne sera pas toujours facile de sortir des assignations de genre, comme on dit maintenant.

Alors, pourquoi ne pas profiter d'une occasion offerte et de l’ambiguïté d'un corps encore androgyne pour se faire passer pour ce qu'on n'est pas ? À vous de vous faire une opinion en regardant Tomboy de Céline Sciamma.

Tout cela est bien entendu disponible dans le réseau des Médiathèques, sauf ce dernier conseil : La Fiancée du pirate, de Nelly Kaplan (un sacrée femme également, cette Nelly, mais qui n'a malheureusement pas résisté au COVID. Une tragédie), à voir ou à revoir, débrouillez-vous, on ne peut pas tout vous servir sur un plateau, avec, pour mettre en appétit (ou pas)  une bande annonce comme on n'en fait plus.

Mais j'avoue, ce dernier conseil servait surtout à finir cette sélection en chanson, parce que tout doit finir en chanson, avec la bande originale du film, chantée par Barbara. Si ce n'est pas une chanson de femme libre, ça ! Qui balance, non ?