Le travail de Cristina Escobar naît toujours à partir d’une émotion «tripale» !

La mémoire, l’identité et l’écriture nourrissent des œuvres construites de matériaux variés et bruts comme les sentiments qu’elles visent à susciter chez l’observateur.

En entremêlant son expérience personnelle et la mémoire collective,
Cristina engage vers des questions sociales et politiques.

En résidence à Monflanquin, Cristina a développé un projet à partir
de sa rencontre avec des habitants. Il dresse un panorama sensible de la bastide développé, à partir des dialogues, histoires et objets personnels glanés au fil de son séjour et à partir de sa collaboration avec les habitants, en particulier Didier et les artisans ( savonnier, tailleur de pierre…).
Depuis 2020, Cristina a entamé un travail d’écriture et de poésie que l’enfermement dû à la pandémie a sûrement favorisé. Il prolonge l’intérêt qu’elle porte depuis l’enfance à de grands auteurs et poètes cubains de référence : Lezama Lima, Virgilio Piñera, Reinaldo Arenas et José Marti, mais aussi à l’œuvre littéraire de Georges Perec qui évoque les notions de mémoire, d’identité et de disparition.

Le récit et les notions de temps, d’exil et d’enfermement, récurrents dans la démarche de l’artiste prennent pour origine sa propre condition insulaire.

Pour elle, la couleur a une histoire et «un poids». Comme les mots.
L’utilisation récurrente du noir et le blanc vient affirmer une forme
de neutralité et d’impartialité qui souhaite ne pas imposer de direction.

 

Célie Falières

Au point de départ, il y a la légende Palisséenne, une petite peinture à l’huile et des taupinières dans un cimetière.

Des objets blancs, une barque, des draps, du plâtre, de la toile enduite, des châssis et de l’alcool de fruit.
Puis des heures de récoltes pour des orties, des ronces, du genêt, du rumex, des peaux d’oignons, de la sciure, des noix de galle, du laurier, de l’argile, du cèdre, des fleurs de prunier, de la lie de vin.
Ramasser des coquilles d’huître, des os, des dents, des coquilles, trouver des fossiles dans la Bastide.
Extraire des couleurs en faisant bouillir la matière, une gamelle après l’autre et mouler, tronçonner, peindre, coudre, imprimer.
Une chose amenant la suivante, je relie des points pour donner corps au dessin ; faire apparaître le serpent dans l’île.

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